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The Game of Pétanque written by Michel Soubeyrand.
If you stroll in the villages of Southern France, particularly in the summer time, you will see groups of people hunched over round balls scattered on a dirt surface. In the shade of the plane trees and cheered by the constant drumming sound of the cicadas, they look down intensely and debate the next move. Finally, one of the players slowly moves towards the start of the lane, turns around, ball in hand, and plants his feet in a circle scribed in the ground. The ball, called “boule”, is about the size of an orange, is made of hollow metal and weighs about 1.5 pounds. Holding the boule, palm facing down, he swings his arm backward and then forward like a pendulum, extends his arm and releases the boule which arches in the air, hits the ground and knocks away the opponent’s boule. “Bravo”, shouts one of his two teammates. Until his boule touched the ground, his feet could not leave the circle, for the game he is playing is “pétanque”, which comes from the word “ped tanca” which means literally “anchored feet” in the Provençal dialect. Now that one of the boules of his team is the closest to the little round wooden jack called “cochonnet”, it is the other team’s turn to make a play. More discussion ensues. Only one more boule to play, the other team has one left too. Should we point or should we shoot? The decision is made. One of the players walks towards the starting circle and crouches just like a catcher in baseball. For several seconds he stays still, staring at the field, his arm with the boule hanging down, the knuckles a few inches above ground. Then, the boule is thrown, hits the surface and starts rolling and rolling and rolling, too fast! But, luckily, when passing through the field, it moves the cochonnet towards one of his team’s boule, which now holds the point. The other team has one last chance to win the round. The choice is clear. The shooter gets back into the circle, aims and tosses the boule. Only the cicadas can be heard, then a thud, a splash of gravel a couple of inches from the target and the boule rolls aimlessly until it is stopped by the wooden frame of the court. The other team scores. 13-10. Game over! Or is it? For now is the need to celebrate the victory or forget the defeat. The ritual has been the same for over more than a century. Pastis time! The liquor is made from alcohol, star anise, licorice and a myriad of local herbs. An ounce of pastis, two ounces of water, a couple of ice cubes and the mixture magically turns milky yellow, the nectar of the Midi. Give it a try in Toledo in the summer time; pour yourself a glass, close your eyes, take a sip and you will hear the cicadas, smell the lavender, the rosemary and the thyme and feel the gentle Mediterranean breeze.
Pétanque is a very democratic game; it requires only a very small investment and can be played on any dirt surface by men and women, young and old, short and tall, slender and rotund, people in wheelchairs provided that one wheel stays in the circle. It was invented in Provence in 1910, but is now a global game. In fact, a Belgian beat a Tunisian in the final of the 2015 men’s single World Championship which was played on the French Riviera in Nice. Should Paris be elected to host the 2024 Summer Olympic Games, there is a chance that pétanque gets included. If that becomes reality, let’s hope that pastis is not banned as a performance enhancing substance! The best way to learn and practice the game is to join the AFT pétanque club which meets every Thursday 6:30 pm to 8:30 pm at the Common Space. Who knows, maybe you too will one day become an Olympian.
Watch this brief demonstration video and learn to play Petanque!
Le Jeu de Pétanque
Si vous vous promenez dans les villages du Sud de la France, en particulier l’été, vous verrez des groupes de personnes penchées sur un champ de boules dispersées sur de la terre battue. A l’ombre des platanes et encouragés par la tambourinade ininterrompue des cigales, ils observent la situation d’un regard intense et discutent l’action à prendre. Finalement, un des hommes s’avance lentement vers le point de départ, se retourne boule en main et plante ses pieds dans un cercle tracé sur le sol. La boule est de la taille d’une orange, est faite de métal et pèse environ 700 grammes. Tenant la boule dans la main, la paume faisant face au sol, il balance son bras comme un levier de pendule et lance la boule qui décrit un arc, retombe sur le sol et déloge la boule adverse. “Bravo”, s’écrie une de ses deux équipiers. Ses pieds ne pouvaient pas quitter le cercle avant que la boule ne touche le sol, car il joue le jeu de pétanque qui vient du mot “ped tanca” qui signifie littéralement “pieds fixés” dans le dialecte Provençal. Une des boules de son équipe est maintenant la plus proche du cochonnet et c’est donc au tour de l’autre équipe de jouer. Une discussion s’ensuit. Plus qu’une boule à jouer et il en reste une aussi à l’équipe adverse. Faut-il pointer ou tirer? La décision est prise. Un des joueurs marche vers le cercle de départ et s’accroupit comme un catcher de baseball. Pendant plusieurs secondes, il reste immobile, le regard fixe, la main tenant la boule pendant à quelques centimètres du sol. Enfin, la boule est lancée, retombe sus le sol et commence à rouler, et rouler et rouler, trop vite ! Mais, heureusement, en traversant les champs de boules, elle entraîne le cochonnet vers une boule de son équipe qui maintenant tient le point. L’adversaire a une dernière occasion de remporter la mène. Le choix est clair. Le tireur retourne dans le cercle, vise et lance sa boule. Seules les cigales se font entendre, puis un son mat, une volée de gravier à quelque centimètres de la cible, et la boule continue de rouler sans but avant d’être arrêtée par le cadre en bois du terrain. L’autre équipe marque le point. 13-10. Match terminé ! Vraiment ? Car maintenant il faut célébrer la victoire ou oublier la défaite. Le rituel est le même depuis plus d’un siècle. C’est l’heure du pastis ! Le spiritueux est fait à partir d’alcool, d’anis, de réglisse et d’une myriade d’herbes locales. Une once de pastis, deux onces d’eau, deux glaçons et le mélange devient magiquement jaune laiteux, le nectar du midi. Goûtez-le à Toledo pendant l’été ; versez-vous un verre, fermez les yeux, prenez une gorgée et vous entendrez les cigales, vous sentirez la lavande, le romarin et le thym et vous respirerez la douce brise méditerranéenne.
La pétanque est un jeu très démocratique ; elle ne demande qu’un tout petit investissement et elle peut être jouée sur n’importe quelle surface de terre par hommes et femmes, jeunes et vieux, petits et grands, minces et bedonnant, par des gens en fauteuil roulant à condition qu’une roue reste dans le cercle. Elle a été inventée en Provence en 1910, mais elle est devenue un jeu global. En fait, un Belge a battu un Tunisien dans la finale homme au Championnat du Monde de 2015 qui s’est tenu sur la côte d’azur à Nice. Si Paris est choisi pour organiser les Jeux Olympiques d’été de 2024, il est possible que la pétanque soit inclue. Si ça se réalise, espérons que le pastis ne soit pas banni en tant que substance de doping ! La meilleure façon d’apprendre et de pratiquer le jeu est de joindre le club de pétanque de l’Alliance Française qui se réunit chaque juedi de 18 :30 à 20 :30 au Common Space. Qui sait, peut-être un jour vous aussi deviendrez un Olympien.